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7 jours - Tommy Durand soulève l’enthousiasme des maîtres à Révolution


Tirée de l'article du 7 jours - Marie-Hélène Goulet 10 octobre 2021 16H11 MISE À JOUR 10 octobre 2021 16H11


Tommy Durand a fait un retour marquant à Révolution avec une chorégraphie remplie d’espoir. À 19 ans, le jeune artiste de Québec a eu le courage de monter seul sur la plus grande scène de danse de la province afin de montrer ce qu’il a dans le cœur!


Tommy, nous vous avons connu lors de la saison 1 de Révolution, alors que vous vous produisiez avec la troupe NXT. Depuis quand dansez-vous en solo?

Ça fait environ trois ans, et je ne peux pas nier que Révolution m’a aidé à faire ce pas et à me libérer de ma carapace. Avant de participer à la première saison, j’avais peur de danser seul sur scène et que tous les yeux soient posés sur moi. Après, on aurait dit que plus rien ne pouvait me terroriser, et je me suis lancé dans la conception d’un premier solo. Depuis, j’adore en faire!


Êtes-vous toujours en contact avec les danseuses de NXT? Oui, nous dansons encore ensemble en troupe. Nous sommes tellement proches les uns des autres. Nous nous aimons grand comme l’univers!


Lors de votre précédent passage à Révolution, Lydia Bouchard a souligné le courage qu’il vous avait fallu, comme garçon, pour vous tailler une place dans le milieu de la danse. Son commentaire m’a fait réaliser à quel point il ne faut pas écouter les gens qui tentent de nous rabaisser ou d’anéantir nos rêves. Au contraire, il faut pousser au maximum pour atteindre nos objectifs. Lydia m’a aidé à réaliser ça, mais je pense qu’elle a aussi aidé une foule de jeunes garçons à ouvrir les yeux sur ce qu’ils désirent vraiment. En me prenant comme modèle, certains se sont dit qu’eux aussi pouvaient danser s’ils en avaient envie. Nous avons d’ailleurs eu une augmentation très significative des inscriptions de jeunes garçons à mon studio de danse après la première saison de Révolution. J’espère que ma présence en solo attirera une nouvelle vague d’inscriptions.


Vous n’avez pas peur de parler de l’intimidation dont vous avez souffert en tant que danseur. Est-ce maintenant derrière vous? L’intimidation a beaucoup diminué à mon endroit dans les dernières années. Les pires moments, pour moi, c’était surtout au primaire et au début du secondaire. Par la suite, au lieu de susciter des préjugés, la danse a souvent créé de l’intérêt. On s’intéressait à moi, parce que je vivais des expériences particulières à travers la danse. Même qu’au cégep, tous mes amis se sont mis à danser. Mon amoureuse et moi, nous les formons à travers une troupe récréative. C’est cool à voir!


Dans quel domaine étudiez-vous? J’étudie en sciences humaines profil administration, je veux continuer à l’université en administration. Mon grand rêve est de fonder et de gérer mon école de danse. J’avoue que la conciliation danse-études est loin d’être simple, surtout que j’enseigne aussi depuis cinq ans à l’Académie de danse de la Capitale. Je mets tous les efforts pour y arriver et, pour le moment, j’ai de bons résultats scolaires.


Les maîtres ont réagi avec beaucoup d’enthousiasme à votre entrée en scène. Larry a même crié: «Mon bébé!» Comment avez-vous reçu ces encouragements? Quand je suis monté sur la scène, c’était l’euphorie du côté des maîtres! Ça m’a donné un boost de confiance incroyable. Ça m’a vraiment fait du bien de savoir qu’ils se souvenaient de moi et qu’ils étaient contents de me revoir.


Ça ne vous déconcentrait pas un peu de les entendre s’exclamer ainsi?

Au contraire, j’ai pris toute leur énergie et elle m’a crinqué tout au long de mon solo. Les maîtres m’ont fait tellement de bien que je pense ne jamais avoir été aussi confiant sur une scène. Je n’aurais pas pu demander mieux!


Pourquoi avez-vous choisi de dédier votre numéro à vos parents? C’est un sujet assez sensible pour moi, et j’avoue que je pleure facilement lorsque je l’aborde. J’ai eu une enfance particulière à cause de mon père militaire, qui partait régulièrement en mission en Afghanistan. Sa présence m’a beaucoup manqué. J’ai voulu dédier ce numéro à lui et à ma mère, qui s’est occupée de moi durant son absence. Quant au choix de la chanson Leave a Light On, il est lié à une lumière d’espoir en moi qui me gardait convaincu que tout irait bien et que j’atteindrais mes buts.


Comment décririez-vous votre relation avec votre père? Mon père a toujours été un grand supporter. Il m’a fait essayer le football et le soccer, mais quand il a réalisé que c’était vraiment la danse qui me passionnait, il m’a épaulé dans mon choix. Quand il n’était pas en mission, il venait voir toutes mes compétitions. Il a aussi été d’un grand secours pour moi face à l’intimidation. Il me donnait des trucs pour m’en sortir et me remonter le moral. Il y a quelque temps, ma mère a déménagé à Montréal et j’ai choisi de rester avec lui à Québec. À présent qu’il est retraité de l’armée, nous rattrapons le temps perdu, ça nous permet de développer pleinement notre relation père-fils.




À quoi peut-on s’attendre pour la prochaine étape?

Je vous prépare un numéro magnifique. C’est la chorégraphie que j’ai toujours voulu faire. J’ai hâte de voir avec qui je serai jumelé aux Face-à-face. Je suis très excité pour la suite des choses!



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